Proclamé vainqueur de l’élection présidentielle avec 64,27%, à 4h du matin, quelques minutes plus tard un groupe des officiers de forces de défense et de sécurité réunis au sein du CTRI ont annoncé l’annulation des résultats, fermé toutes les frontières du Gabon, dissout toutes les institutions de la République et ont créé un comité de restauration des institutions et de la paix. Au motif, l’élection n’a pas été un succès.
C’est désormais certain que le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba est en perdition avec l’annonce des militaires de mettre fin à ce regime totalitaire selon ce groupe des officiers des forces de défense et de sécurité gabonaises
Cela fait plusieurs années qu’il consolide sa garde. Ali Bongo Ondimba, en 2020, quelques mois après une tentative de coup d’Etat, ne se sentait plus en sécurité. La Garde républicaine, chargée spécialement de protéger le palais présidentiel gabonais et le président, avait lancé une campagne de recrutement pour augmenter ses effectifs. Plus récemment, en janvier 2023, le général de brigade Charles-Antoine Thomas prenait les rênes de cette même garde présidentielle. Avec, en ligne de mire, la présidentielle du 26 août dernier.
Car si, du côté d’Ali Bongo Ondimba, on laisse à penser qu’une victoire dans les urnes est possible, son opposant avait demqndé aux forces de défense et de sécurité de parer la route à Ali Bongo Ondimba, si ce dernier arrivait à se proclamer vainqueur de cette élection.
A priori, Ali Bongo comptait sur le soutien indéfectible de l’armée, et en particulier de la Garde républicaine.
Aujourd’hui, une autre réalité se désigne après avoir été proclamé réelu. cette dernière compte 2 500 hommes. De quoi garantir une certaine sécurité à Bongo, dans un continent touché par plusieurs coups d’Etat militaires.
Et la Garde républicaine a montré à plusieurs reprises qu’elle était derrière le président. Lors des deux dernières présidentielles, Bongo a pu compter sur elle. Mais, comme l’on dit, chaque chose à son temps.
Fabrice Makayat