Ce vendredi 8 mars, à Beni, les responsables des opérations militaires Sokola 1 Nord-Kivu, ont présenté 32 suspects accusés de complicité avec les terroristes ADF.
A en croire le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée dans la zone, la plupart de ces présumés collaborateurs sont impliqués dans le ravitaillement de l’ennemi. Une vingtaine d’entre eux opéraient à partir de la ville de Butembo, à quelques kms de Beni.
«Nous vous présentons ces gens pour vous dire que le mal est profond. L’ennemi a des collaborateurs qui lui donne la force», a regretté le porte-parole de l’armée dans la contrée.
D’origine ougandaise, arrivée en RDC dès la fin des années 80 après la prise de pouvoir par Museveni en Ouganda, l’ADF s’est radicalisée depuis 2014 en s’attaquant directement aux civils innocents et sans défense en territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Les autorités militaires ont toujours dénoncé une collaboration civile qui permet à l’ennemi de s’enraciner et de mener ses opérations en toute quiétude.
A en croire les chiffres avancés par la société civile, depuis octobre 2014, ce mouvement qui a pris des allures terroristes a assassiné plus de 15 mille personnes, incendié des milliers des maisons et des véhicules. Il a aussi enlevé des milliers d’autres et occasionné les déplacements massifs des populations.
Depuis quelques moments, le mouvement s’est amplifié et a étendu ses atrocités vers l’Ituri, dans les territoires d’Irumu et de Mambasa.
Plusieurs opérations militaires y ont déjà été menées par l’armée, mais celle-ci n’est jamais venue à bout de la nébuleuse. Ces jours, depuis fin novembre 2021, les troupes ougandaises UPDF sont engagées au côté des FARDC pour combattre ces ADF.
Jean Ngaviro