Kinshasa, 16 novembre 2023, INFOSDIRECT__: La Banque mondiale vient de définir quatre domaines prioritaires sur lesquels, la République démocratique du Congo devrait travailler afin d’être effectivement «pays solution», au problème du changement climatique à travers le monde, tout en générant des revenus pour renforcer sa propre résilience et une croissance durable à faible émission de carbone.
Pour y arriver, le nouveau Rapport national sur le climat et le développement (CCDR) pour la RDC, publié par la Banque mondiale, appelle le pays à se doter d’institutions plus solides et plus résilientes, à faire face aux conflits et à la fragilité accrus, et à investir substantiellement afin d’atteindre ses ambitieux objectifs climatiques.
Le rapport définit quatre domaines d’action urgents. Selon les auteurs, ces quatre domaines d’action sont relativement abordables aujourd’hui, mais coûteraient beaucoup plus cher s’ils étaient mis en œuvre plus tard.
Il s’agit notamment de :
1. Mettre en œuvre la vision de la RDC en tant que « pays solution » au changement climatique en investissant dans l’exploitation minière intelligente, dans le développement de l’hydroélectricité, dans la préservation des forêts et dans la gestion intégrée des paysages ;
2. Accroître la productivité agricole et renforcer la sécurité alimentaire grâce à une agriculture intelligente face au climat et à un soutien à l’irrigation par les agriculteurs ;
3. Développer des transports et des villes résistants au climat, renforcer l’accès au numérique et améliorer l’accès aux services de base ; et
4. Améliorer la gouvernance et stimuler le capital humain en réduisant la pauvreté, en augmentant l’inclusion sociale et en renforçant la sécurité.
Si la RDC reste sur sa trajectoire de croissance actuelle et qu’aucune mesure n’est prise, le changement climatique pourrait entraîner une perte de 4,7% à 12,9% du produit intérieur brut (PIB) d’ici 2050, précise le rapport.
Selon le scénario climatique le plus pessimiste, 16 millions de personnes supplémentaires pourraient basculer dans la pauvreté d’ici 2050, si le pays ne met pas en œuvre des investissements résilients au climat et des politiques inclusives supplémentaires pour parvenir à la croissance économique et à la durabilité des moyens de subsistance.
Rapport CCDR