La République démocratique du Congo fait face à une insécurité grandissante dans sa partie Orientale (Ituri et Nord-Kivu), suite aux multiples groupes armés nationaux et régionaux qui sèment terreur et désolation.
Cela fait pratiquement trois décennies que la République démocratique du Congo est agressé notamment par le Rwanda, avec son appui aux supplétifs de M23 il y a de la une décennie dans la région du Nord-Kivu, où ils ont repris le contrôle de plusieurs localités de Rutshuru et Masisi depuis 2021.
A ce jour, plusieurs scientifiques et acteurs politiques épris de compassion et de l’amour du pays émettent leurs points de vue et analyses sur la persistance de cette guerre malgré les efforts déployés par les autorités congolaises pour une restauration totale de la paix dans la région.
Pour Dieudonné Nkishi, Chef des travaux à l’Université de Kinshasa dans la faculté des sciences politiques, qui réfléchit avec un esprit porté sur la réalité sur terrain, estime que la RDC est confrontée à sa propre faiblesse dans le changement des acteurs majeurs dans la gestion des institutions Hautes du pays, dont la présidence de la République.
D’après cet acteur politique, le changement régulier des responsables des institutions constitue une des faiblesses de la RDC car ce changement ne permet pas le transfert de la continuité des actions à engager pour combattre l’ennemi qui agresse.
Il puise cette réflexion par le fait que les agresseurs du pays, notamment le Rwanda s’est préparé depuis plusieurs années pour agresser la RDC, et a pu conserver les mêmes acteurs depuis trente ans.
«Une des faiblesses de notre pays en ce qui concerne la guerre d’agression provient du fait que chez ns, ns changeons d’acteurs tout le temps, sans nous transférer la continuité des actions engagées alors que de l’autre côté, les acteurs sont les mêmes depuis 30 ans.», fait remarquer le Président du Parti Congo positif.
A ce sujet, Dieudonné Nkishi appelle à une mobilisation des forces politiques et scientifiques du pays autour d’une table pour réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour que cesse définitivement cette agression, mais également l’insécurité dans toute la région orientale du pays.
Pour lui, les têtes savantes de la RDC doivent se réunir à l’initiative du Chef de l’Etat pour une étude minutieuse de la situation, d’en examiner et proposer un cahier de charges pour des actions qui devront ramener la paix le plus vite possible.