Des chefs coutumiers, leaders religieux, enseignants, élèves, comités des parents et acteurs de la société civile ont participé, samedi 11 mai 2024, à Kananga au Kasaï Central, au dialogue sur les abus et exploitations sexuels, les violences basées sur le genre et le mariage précoce en milieu scolaire.
Ce diologue citoyen s’est tenu en marge de la campagne sur la lutte contre les abus et exploitations sexuels, les violences basées sur le genre et le mariage précoce en milieu scolaire, menée par Femmes main dans la main pour le développement intégral (FMMDI-ONG), avec l’appui de la Banque Mondiale à travers UNFPA, dans le cadre du projet PERSE. C’est l’enceinte de l’école primaire Tuye Pamue qui a servi de cadre aux échanges.
D’après Nathalie Kambala, il était question de débattre avec toutes ces couches sociales sur les mécanismes mis en place pour lutter contre ces violations des droits des enfants en milieu scolaire.

«Nous sommes entrain de susciter des débats entre toutes ces catégories des personnalités pour voir quels sont les mécanismes de lutte dans les écoles. Est-ce que les parties prénantes connaissent les mécanismes de gestion de plaintes de VBG ou les abus et exploitations sexuels. Est-ce que les élèves connaissent, les parents, les enseignants. Nous avons aussi fait participer les chefs coutumiers qui étaient pratiquement les facilitateurs pour comprendre le rôle que joue le comité des parents dans le cadre de la protection des élèves contre les abus et exploitations sexuels.», a-t-elle indiqué.
La société civile et la division provinciale du genre, considérées comme le pilier dans la lutte contre les VBG étaient également associées à ce dialogue pour que des stratégies innovantes soient mises en place pour lutter contre ce fléau.
«Nous sommes satisfaits parce qu’il y a eu beaucoup de recommandations à l’issue de ces échanges, les enseignants attendent beaucoup des autorités traditionnelles de ne pas commencer à arranger à l’amiable les cas des VBG qui surgissent, surtout pour les enseignants qui ont de familiarité avec les chefs coutumiers.», s’est réjouie Nathalie Kambala.

A cette occasion, les parents d’élèves ont été invités à dénoncer tous les cas que subissent leurs enfants dans les écoles afin que les enseignants auteurs subissent la rigueur de la loi.
La responsable de FMMDI-Ong a en outre manifesté sa joie car les différents systèmes d’alerte ont été déjà maîtrisés par les élèves qui ont pris part à ce dialogue. A ce titre, elle a rappelé que dans toutes les écoles, le numéro et les boîtes à suggestion y ont été placés pour permettre aux élèves de dénoncer tout cas de violation de leurs droits.